L’enjeu principal de l’accompagnement en TPE réside moins dans l’accroissement des « bases de connaissances » du créateur que dans le développement et l’enrichissement de ses capacités à faire évoluer son système de représentation et à ouvrir de nouvelles complexités.
Il ne s’agit donc pas pour le jeune de reproduire à l’identique ce qu’il a appris mais de se servir de sa connaissance, de son savoir-faire, de ses expériences, pour être un acteur actif dans le développement de son entreprise. Se pose donc, la question du contenu de la formation, mais aussi de la façon dont elle doit se dérouler. Autrement dit, outre la transmission des connaissances liées à la gestion des jeunes entreprises, est sous-jacente la problématique même des processus d’accompagnement et de transmission du savoir.
Le fondement de l’accompagnement est de permettre au créateur de donner un sens à son action. Il s’agit donc de rendre, à plus ou moins long terme, l’entrepreneur autonome – c’est-à-dire capable de construire un projet, de donner une identité propre à son organisation, et d’avoir une vision stratégique lui permettent d’agir de manière holistique sur les facteurs internes et externes de son entreprise.
Le jeune entrepreneur doit être doté de capacités et de prise de conscience. La démarche doit reposer sur un double raisonnement; dans un premier temps l’importance de la dimension relationnelle lors de l’accompagnement et du contenu de la prestation depuis l’acquisition de connaissances jusqu’au développement de la créativité de l’entrepreneur.
La problématique de l’apprentissage est donc, dans le cadre spécifique du démarrage, centrée sur le créateur. Toute la question est, dès lors, de savoir comment et, jusqu’à quel point, peut-on l’aider durant cette phase d’apprentissage.
Le programme SAT Maroc a introduit trois modalités de transformation abordée sur trois phases distinctives. La première étape se révèle comme une véritable logique où l’entrepreneur découvre ses forces et ses limitations pour déclencher la prise de conscience, la deuxième phase s’inscrit dans une logique d’apprentissage permettant le renforcement de la prise de conscience et la nécessité d’introduire des changements voire d’accroître son champ de compétences, et enfin la troisième phase consolide la transformation de ses processus cognitifs en l’amenant à travailler la conception de sa réflexion stratégique.
Ainsi, les facteurs de réussite des entreprises convergent, non seulement, pour désigner l’entrepreneur comme pivot, mais aussi, plus spécifiquement, pour souligner la réflexion stratégique comme l’un des facteurs déterminants de sa réussite !!